La nouvelle économie de projet

De plus en plus d’entreprises tirent parti de leurs projets pour générer des avantages socio-économiques. Face à cette évolution des méthodes de travail, les normes s’avèrent particulièrement utiles. 

Lu en quelques minutes
Par Roxanne Oclarino
Publié le
Colleagues looking at cheerful businesswoman holding laptop in meeting at creative office

Dans un monde idéal, l’économie de projet consiste à donner aux gens les moyens de se doter des compétences et des capacités nécessaires pour concrétiser leurs idées. Les organisations sont ainsi en mesure de créer une valeur considérable afin de dépasser les attentes des parties prenantes tout en menant à bonne fin leurs projets. Pourtant, diverses études révèlent que seuls 35 % des projets entrepris dans le monde sont menés à bien. En d’autres termes, nous gaspillons beaucoup de temps, d’argent, de ressources et d’opportunités. 

Lentement mais sûrement, les projets se sont imposés dans le monde professionnel comme un moteur essentiel de l’innovation, de la croissance et du succès. Dans une certaine mesure, l’essor de l’économie de projet signe la fin des descriptions de poste. Le Project Management Institute (PMI) prévoit que la valeur des activités axées sur des projets dans le monde atteindra USD 20 000 milliards d’ici 2027, générant nombre d’emplois pour 88 millions de personnes. Plus intéressant encore, ces estimations ont été faites avant que les États ne commencent à investir dans des projets de relance post-pandémie, ce qui signifie que l’économie de projet, désormais bien établie, promet de créer une valeur significative pour l’économie comme pour la société.

Pour tirer parti de cette situation unique et faire en sorte que les projets n’échouent pas, les organisations doivent désormais adopter une approche axée sur la finalité afin d’être en mesure d’atteindre leurs objectifs dans un horizon commercial en constante évolution. Il est grand temps pour les entreprises et les dirigeants de se défaire des vieilles méthodes de travail et de faire preuve d’agilité.

Se lancer en gardant à l’esprit la finalité

La gestion de projet ne se limite pas à la définition des objectifs et de la portée d’un projet, ni au respect des délais ou à l’établissement d’un budget. Les projets donnent en effet un sens au travail et peuvent s’avérer une réelle source d’inspiration pour les membres d’une équipe, en donnant à chacune et à chacun un sens à sa mission plutôt que de se contenter de faire acte de présence ou de se limiter au strict minimum au travail. Selon une étude publiée par Deloitte,le taux de fidélisation des employés est supérieur de 40 % dans les entreprises qui poursuivent un but précis. Lorsque les gens se sentent impliqués au travail, ils restent motivés et ont une vision plus large de leurs projets, au-delà du simple fait de gagner de l’argent.

Le taux de fidélisation des employés est supérieur de 40 % dans les entreprises qui poursuivent un but précis.

Pourtant, nombre de projets échouent encore à un rythme effarant et il n’est pas difficile de comprendre pourquoi. En effet, les projets sont adaptés en fonction des besoins par différentes équipes qui naviguent dans l’incertitude. Il est possible que les responsables ne soient pas toujours en mesure de tout prévoir, surtout en ces temps difficiles. Aussi, pour réussir, une organisation doit pouvoir compter sur une gestion de projet efficace et donc disposer de la structure, des compétences et des outils adéquats.

Privilégier la simplicité 

La gestion de projet, de programme et de portefeuille étant un domaine et une discipline en plein essor, elle doit être soigneusement planifiée, dirigée et alignée sur les objectifs stratégiques d’une organisation. La direction et les acteurs clés doivent être familiarisés avec l’ensemble des philosophies et des techniques relatives à la gestion de projet. Cela peut se traduire par un recours à des équipes plus petites, à moins de méthodologies et moins d’outils, ainsi que par une simplification des projets. Cette discipline opérationnelle, lorsqu’elle est appliquée comme il se doit, aide les organisations à :

  • Obtenir un résultat optimal en utilisant un minimum de ressources 
  • Réduire les coûts 
  • Augmenter la productivité des employés ou des membres de l’équipe 
  • Satisfaire le client 

Dans le contexte actuel où la concurrence est rude, une entreprise ne peut réussir que si elle fait preuve d’innovation et de créativité, et une gestion de projet efficace y contribue. Elle aide en effet les organisations à accomplir leur travail de manière systématique, car tout est fait dans le bon ordre, de la définition des buts et des objectifs à la mise en œuvre de stratégies adaptées en fonction de ces derniers. ISO 21503 et ISO 21504, deux normes récemment mises à jour qui contribuent à renforcer la gouvernance et la gestion des projets, aideront les organisations à gagner en efficacité et à obtenir de meilleurs résultats.  

Un programme repose sur un groupe de projets similaires ou liés les uns aux autres, souvent gérés et coordonnés en tant que bloc plutôt qu’indépendamment. La norme ISO 21503 propose des lignes directrices relatives aux concepts, aux conditions préalables et aux pratiques du management de programme, des aspects essentiels influant sur la performance de l’organisation.

Pour réussir, une organisation doit pouvoir compter sur une gestion de projet efficace.

Un portefeuille, quant à lui, est constitué de multiples programmes mis en œuvre au sein d’une même organisation. La norme ISO 21504 donne des recommandations quant aux principes de la gestion de portefeuille de projets et de programmes. En règle générale, la gestion d’un portefeuille de projets et de programmes appuie les stratégies de l’organisation afin de créer de la valeur.  

La révision de ces normes a principalement permis d’harmoniser les termes et définitions, les figures ainsi que le texte avec la série de normes ISO 21500 pour une gestion efficace des projets, des programmes et des portefeuilles. 

Les perspectives à plus long terme

Avec l’avènement de nouvelles technologies et de nouveaux paradigmes de leadership, le paysage de la gestion de projet évolue rapidement en fonction des dernières tendances émergentes. Sa beauté réside dans sa nature agile qui lui permet de répondre chaque jour aux besoins changeants du monde professionnel.  

Une organisation peut connaître des dizaines, voire des centaines de transformations organisationnelles allant de simples ajustements des processus internes à des refontes totales des structures et stratégies organisationnelles. Les dernières tendances, comme le recours aux plateformes numériques pour le travail à distance ou le déploiement de l’intelligence artificielle et de l’analyse des données, posent de nouveaux défis aux effectifs. L’adoption accrue de projets et de méthodologies permet aux organisations de gagner en flexibilité et d’embrasser plus facilement ces changements substantiels.

Un virage spectaculaire s’est opéré dans l’environnement de travail, et il semble que les projets soient là pour rester. L’époque où le monde du travail reposait très largement sur des tâches opérationnelles répétitives est révolue, et la nature même du travail exige une telle transformation. Nous vivons désormais dans un environnement en constante évolution avec une création massive de projets. Aujourd’hui plus que jamais, la réussite des projets est tout aussi importante que leur création. Il est donc fondamental de bien faire les choses.

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